NICARAGUA
De Peñas Blancas a Somotillo.
Et me voila dans le neuvieme pays du voyage, bienvenue au Nicaragua!
Son relief y est montagneux, les plaines qui longent le Pacifique sont ponctuées de nombreux volcans notamment ceux de la cordillere des Maribios, et accueillent les deux grands lacs du pays, le lac Nicaragua (ou Cocibolba) et le lac de Managua.
Le pays qui est situé sur une zone tectonique active, est souvent secoué par des tremblements de terre et compte 40 volcans encore en activitees!
C'est donc en longeant la lac du Nicaragua que je donne mes premiers coups de pedale avec une vue assez spectaculaire sur l'ile d'Ometepe ou gisent deux enormes volcans, le "Conception" et "Maderas" !
Le pacifique n'etant pas tres loin, apres une petite nuit chez ses messieurs bien sympathique de la Croix rouge je me redirige vers la cote.
Tres bon choix, je debarque sur la playa Gigante, petit village de pecheurs et trouve refuge sur la playa amarilla, petit coin de paradis ou j'installe mon hamac pendant 2 jours et profite d'une mer translucide et de vagues parfaites pour appronfondir mon apprentissage en surf!
Pas facil ce sport, finalement ses 2 jours vont m'etre plus fatiguant ( musculairement parlant ) que de faire du velo mais c'etait juste trop bon!
Le Nicaragua me plait bien plus que son pays voisin, deja les prix sont plus abordables et les gens se baladent en ville en velotaxi et non dans des gros pickup, la cote est plus sauvage, pas encore de grosse infrastructure touristique en beton et je ressens les gens d'une autre maniere.
Je quitte mon petit coin de paradis (avec quelques courbatures) sur de la bonne vieille piste en longeant la cote, le vent de face balaye la terre et m'oblige a fermer les yeux (pas evident pour faire du velo), les rafales me rappellent ses longs moments difficils passes a remonter la Ruta40 en Argentine....je haie le vent, pire ennemi du cycliste.
Heureusement les manguiers et les singes m'offrent toujours un peu de reconfort sous cette chaleur de plomb!
Les gens des villages me previennent qu'il n'est pas tres bon de circuler tout seul sur cette piste ou tres peu de personnes ne circulent, dommage, malgres la difficulte je commencais a aimer la solitude que te procure ce genre de terrain, je decide donc de recuperer une piste qui m'emmenera jusqu'a la Panamericaine. Je laisse le Pacifique derriere moi en le remerciant pour toutes ses bonnes energies qu'il m'a apporte.
je me perd dans un labyrinthe de pistes, bon il faut savoir que meme sur le route principale asphalte les panneaux ici n'existent pas donc sur de la piste......... Ma carte est completement fausse, les gens ont eux meme du mal a savoir ou ils habitent, je roule des kms et des kms sur une route qui joue les montagnes russes et avec mes nerfs, putain, j'avais oublie a quel point ca pouvait etre difficil des fois!
J'evite de peu dans un virage un choc frontale avec un chargement tire par 2 enormes buffles,ouf, je crois que j'aurai perdu! je retrouve enfin l'asphalte pas mecontent!
Les gens font frire de la banane plantin coupe en lamelle dans des gros chaudrons, nourriture regional et pas trop mal pour les aperos!
Aujourd'hui c'est dimanche, le traffic est plutot calme, tous les jeunes se baladent avec une batte de baseball a la main, ils s'apprettent a pratiquer leur sport favoris, le BB est ici le sport National.
Aujourd'hui, 21 juin, c'est la fete de la musique dans mon cher pays, au moment ou j'ecris ses lignes tous le monde doit deja etre bien attaque!
Grosse pensee pour vous les copains, pour moi , la seul musique de cette journee sera le F...... vent qui siffle dans mes oreilles et qui me rend fou! Je donnerai tout bour un bon gros festival bien de chez nous!
J'arrive difficilement jusqu'au village de "Los Cedros" , je demande refuge chez messieurs les policiers cette fois qui sont aussi bien sympathique et intrigue par mon periple.
Je suis interpelle par la cacophonie qui se joue juste a cote du commissariat, en effet c'est la fete, plein de bar avec des gros sound-system mais le probleme c'est le son, genre musique populaire melange a du folklore du pays (cumbia, bachata...), on peut meme pas se parler tellement le son est crade, de la bouffe a foison, les gens dansent, sont bien bourres, tous le monde me mattent (forcement) mais on l'air content de me voir moi, petit etrange. Au milieu git un arene et c'est l'attraction phare de la feria, ici on monte les taureaux!
J'aurai la chance d'en voir un qui n'a pas fait long feu, gicle au bout du deuxieme saut de la bete et pietine par la suite, il ne bouge plus, les autres dans l'arene le mettent a l'abris, en gros ca a dure 5 secondes mais putain il en faut des severes pour pratiquer ce genre de sport!
Je contourne la capitale du Pays "Managua" et roule en direction d'une plus petite ville appelle "Leon" ou je m'octroie une petite pause.
León qui a longtemps été le centre intellectuel de la nation est aussi un centre industriel et commercial important. La ville et ses environs possèdent les deux seuls sites du pays à être classés au patrimoine mondiale de l'UNESCO, sa cathedrale qui est la plus grande d'Amerique centrale et les ruines du vieux Leon qui a ete ensevelie par une eruption volcanique. On peut aussi y visiter le musee de la revolution.
Je rencontre dans la rue Anastasio qui a la grosse banane et qui est vendeur et collectionneur de pieces et billets du monde entier, je passe une bonne partie de ma journee en sa compagnie a parler du monde et de son pays tout en admirant sa collection evalue a 200 000 dollars.
Un bon moment pour troquer un de mes pendentifs de croix du sud contre des anciens billets afin de commencer moi aussi ma collection.
Je reprend la route apres 2 jours de farniente a la ville et longe la "Cordillere de los Maribios" et ses magnifiques volcans dont certains montrent une activitee quelque peu ....... inquietante. Recemment le "Momotombo" a fait des siennes!
On m'offre un lit et une bonne douche a la croix rouge, les gens sont quand meme pas stresses ici!
Je contourne l'enormissime volcan "San Cristobal" bien fumant qui culmine a 1750 metres d'altitude, le climat est tres tres sec, on me raconte que la saison des pluies a commencee depuis 1 mois mais que le climat a bien change, a part cette chaine de volcan, la route est assez plate et rectiligne mais j'en chie quand meme avec cette plaque de plomb que j'ai sur la tete des 9h du matin.
Sur la route, de plus en plus de gens en velo, en charette, ici on cultive la canne a sucre afin de la distiller et de finir dans les etables de supermarches en rhum National " Flor de Caña "
Les villages que je traverse sont d'une extreme pauvrete, seul gisent des hamacs dans des habitations de fortunes en bois ou en toles avec des baches en plastiques en guise de toit mais les gens m'acclament lors de mon passage et me disent "Adios" et oui la frontiere n'est plus tres loin.
Une derniere nuit dans un village a quelques kilometres de la frontiere, en cherchant les pompiers je tombe sur Juan, qui est gardien de proprietee, il m'offre une chambre avec ventilo, petit luxe pour ma derniere nuit. Bon il n'y a pas d'eau, celle-ci n'arrive qu'a 4h du matin et seulement pendant une heure donc faut pas rater le coche pour remplir ses basines.
Je vais papoter un long moment avec mon nouveau pote sur les difficultes de son pays, effectivement , pas de travail, une paye miserable de 150 Dollars pour 12h de travail, c'est pour cela que les gens vivent tous en famille, impossible financierement de gerer sont independance, "la vie est dure et d'une extreme pauvrete" me dit Juan, "regarde moi, j'ai 75 ans, je suis le gardien de cette maison mais travail aussi en velotaxi pour arrondir mes fins de mois mais heureusement mes enfants sont aussi la pour m'aider".
Il me montre ses cicatrices de guerre ( genoux explosee et une balle lui a traverse la jambe ) et pour cela l'etat lui a donne.....rien du tout, nada, meme pas un lempiras (monnaie locale), et pour lui le gouvernement a decide qu'il n'aurait pas de retraite, c'est comme ca ici, au bon vouloir de ses messieurs d'en haut! Ca calme, je crois que je ne me plaindrai plus jamais !
je le remerci pour cette nuit et me dirige en direction de la frontiere avec le Honduras, pour moi le Nicaragua s'arrete ici.
Ce fut beaucoup trop court comme visite mais je conseil vivement cette destination, les gens sont toujours tres accueillant et content de vous recevoir.
Le pays commence a peine a s'ouvrir au tourisme, c'est le moment d'y faire un tour!!!!
hasta luego Nicaragua................
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