BRESIL
Une nouvelle aventure commence!
Region du Matto Grosso do Norte :
Il faut savoir quand meme qu avec ses 200 millions d habitants le Bresil represente en superficie 15 fois la France donc autant vous dire que pour le visiter et qui plus est a velo il faut toute une vie!
De la Bolivie a Conquista d'Oeste :
Par la ou nous arrivons de Bolivie, pas de frontiere, pas de douane, nous allons devoir trouver une grande ville sur notre route afin d etre en regle avec les passeports.
Aucune carte nous indique les pistes de la regions, pas de panneaux non plus, nous avons beaucoup de mal a nous renseigner sur les kms a parcourir et a savoir ou se situe les prochaines communautees pour nous ravitailler.
Ici on parle portugais du coup c est un peu plus dur de se faire comprendre.
L avantage c est que l on est entoure de marecages, et donc jamais en manque d eau meme si on nous deconseille de la boire, c est vraiment en cas d urgence.
Notre premier arret se fait au poste de police sanitaire . Accueil incroyable, on nous offre le gite et le couvert avec le sourire sans rien demander, comme a la maison !
Nous doublons de vigilance la nuit tombee car apres une bonne averse, toute la faune locale est de sortie ( tarentules, serpents, caimans et autres fourmis enormes qui devorent tout ce qui passe! )
On ne manque pas de se faire surprendre quelques fois
Nous roulons sur une piste de terre avec des parties sabloneuses entouree de jungles et de marecages.
En guise de bienvenue lors de notre premier arret au premier village, un groupe de gens de passage insiste pour nous payer nos courses ainsi que nous offrir l equivalent de 15 euros, de la, ils nous souhaitent la bienvenue au bresil ! On reste sur le cul !
Bien entendu on trouve facilement refuge au village et nous faisons inviter a manger. On se sent plutot bien accueillis!
En partant a l aube (6h du matin) et afin d eviter la chaleur qui commence des 9h, nous avons la chance d observer une faune incroyable : tatous, caipibaras, autruches, oiseaux de toutes tailles et de toutes especes, des perroquets multicolores au toucans, des singes, un caiman ( crocodile du coin pouvant mesurer jusqu a 3 metres qui heureusement pour nous etait ecrase sur le route... le pauvre ! ) et un monstre de boa de 3,50 metres aussi lui ecrase sur la route mais quelle bete, meme mort sa donne des frissons!
Nous longeons la "Sierra de Aguapei" culminant a 1100m, on est heureux de retrouver un peu de relief.
Les pluies de plus en plus frequentes nous font rouler sur une piste boueuse et difficilement praticable. Plus on s approche de la ville et plus on observe une deforestation consequente.
Des champs de soja, de mais et la cultures bovines on remplace la foret.
Apres 12 jours de piste nous retrouvons l asphalte et arrivons a notre premiere ville Bresilienne "Punta e Lacerda".
Depuis mon dernier voyage au Bresil il y a plus de 10 ans, le pays s est enormement developpe, la vie y est beaucoup plus chere, les marches locaux sont moindres et ont laisse place aux supermarches.
Le centre ville est bonde de magasins en tout genres qui semblent recents.
Nous apprenons par la suite que ce village est habite par un grand nombre de narcotrafiquants et que ses commerces serviraient aussi au blanchiment d argent.
Tout est fait pour consommer, des enceintes posees dans la rue crachent leurs propagandes toute la journee, gros choc pour nous en comparaison a la Bolivie qui nous manque deja !
Les gens sont plus "Fashion", on nous photographie avec les derniers portables du marche !
Nous pensions passer les fetes ici mais l envie n y est pas du coup, nous allons tirer jusqu au village de "Vila Bela Da Santa Trinidade" qui est un village historique et certainement plus traditionel.
Apres 3 jours de bitume et d agreables pauses sous les manguiers ou sous les preaux des eglises nous arrivons sous un soleil de plomb a Vila Bela.
Ce village est l ancienne capitale de la region du matto grosso. Un mur en ruine trone au milieu de la place centrale, il s agit d un vestige de bagne d esclaves africains exploite par les conquistadors portuguais en 1752.
On nous laisse poser nos hamacs dans le jardin d un bel hõtel. Grande cuisine exterieure sous les palmiers, barbecue enorme : a la hauteur de notre envie de cuisiner ! On echappera pas a une enorme cote de boeuf et feterons en amoureux le reveillon de Noel et mon anniversaire en debouchant le champagne local au bon gout de soda ! les bons produits francais nous manquent...
Nous vendons quelques bracelets sur la place que nous confectionnons depuis peu, afin de vendre, offrir ou troquer.
Il regne une ambiance assez festive et apres la messe de Noel les voitures font cracher les watts sur leurs enceintes et improvisent des discotheques ambulantes dans les rues, a un niveau de decibels inconciderable...
Repus et bien reposes nous repartons pour quelques jours de piste afin d atteindre le village de Conquista d Oeste (la conquete de l Ouest!).
La route est magnifique, la vegetation semble infinie et se noie dans d enormes falaises.
Parfois des milliers d hectares d exploitations defilent et les bovins nous regardent l air etonne, il arrive que les troupeaux nous suivent en courant, nous prenant pour les exploitants !
On passera une chouette soiree en compagnie d Erika et Roni, des agriculteurs qui nous offre le couvert et nous laisse assister a l insemination artificielle de quelques vaches.
C est une pratique courante dans cette region ou l on compte plus d un million de tete de betaille.
Apres en avoir cherche pendant longtemps et ne les avoir vu qu ecrases sur la route, on apercoit enfin notre premier jacare (caiman) nageant dans son marecage !
De Conquista D'Oeste a Vilhena:
Nous retrouvons le bitume a regret en arrivant a Conquista d Oeste.
Des concerts sont prevus sur la place pour le nouvel an et on a bien envie de faire un peu la fete !
On nous laisse tendre nos hamacs sous le preau de l eglise, toujours equipe d eau fraiche et de barbecue, le pied !
Nos petits bracelets ont du succes et nous faisons rapidement la connaissance de tout le village.
Les gens, sur leur 31, vont danser toute la nuit sur la musique populaire, le champagne bresilien (un mauvais cidre) coule a flot et nous avons droit au traditionnel feu d artifice !
Nous faisons la connaissance de Christina, la niece du maire, qui nous invite le lendemain a partager le barbecue en famille. Presque toute cette grande famille habite le village...
Dela, nous nous faisons litteralement adopter !
Les bresiliens ont l habitude de grignoter toute la journee, nous nous retrouvons a de grandes tablees ou la nourriture ne manque pas.
Nous passons une semaine incroyable en leur compagnie, decouverte culinaire typique bresilienne, visite de cascades, et d un village indigene.
Le Bresil compte un nombre tres important de reserves indigenes heureusement protegees par l etat, y rentrer sans demander l autorisation est un delit comme leur vendre de l alcool.
La famille que nous visitons sont des Nambikwara, ils vivent de l artisanats, de la chasse, peche et aussi des subventions de l etat...
Des gens extraordinaires et adorables que nous aurons beaucoup de mal a quitter.
Embrassades et larmes pour Karen et nous voila de nouveau sur la route, recharges a bloc pour de nouvelles aventures.
Merci encore a cette grande famille pour ce reveillon que nous ne sommes pas prets d oublier.
Une grosse etape de 1000 km nous attends .
Nous quittons la region du Matto Grosso pour celle de Rondonia, porte de l Ámazonie.
La route ne fait pas rever et les pistes nous manquent deja.
Les champs de mais et de soja defilent et la route est tres frequentee par des enormes camions de marchandises.
Nous roulons sur une petite bande d´arret d´urgence heureusement asphaltee en nous agrippant fortement a nos guidons a chaque passage de poids lourds. Nous avons d´ailleurs a deux reprises croisees des camions en bien mauvaises postures ce qui nous a un peu refroidie!
Une petite crevaison apres juste 3 kms et c´´est reparti sous une chaleur qui ne se fait pas attendre.
La faune sauvage a completement disparu suite a ces deforestations massives. En plus d etre dangereuse, la route est ennuyeuse a mourir.
Dans chaque village que nous traversons les bresiliens nous accueillent a bras ouverts en nous offrant bien souvent a manger et a boire. Pratique courante au Bresil que d aider les voyageurs de passage, qui plus est a velo.
Nous ne manquons pas d en etonner plus d un .
Nous faisons etapes tantot dans les preaux des eglises (tres nombreuses dans ce pays du a un tres fort taux de croyances en partie chretienne ), tantot dans des ranchs a l´abrit des pluies tropicales qui s´abattent plutot en fin de matinee.
Nous passons quelques jours a Vilhena chez Larissa ,Fabio et Inarra, des gens tres interessants en plus d´etre des fins cuistots !
Invitation dans un restot chic de la ville par le gerant d´un hotel qui nous a surpris deux jours auparavant sous une pluie battante en train de pedaler! effectivement ce jour la, mauvais timing avec la pluie mais au final une bonne recompense!
La suite de nos aventures sur l'article " 6 BRESIL ( suite, Rondonia et Amazonia )"..................
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