ARGENTINE (Norte)
De Andolucas a Cafayate
Nous entamons la province de "Catamarca" sous une chaleur torride et un vent de cote, cela devient de plus en plus dur de pedaler en pleine journee, l'eau des bidons devenu chaude ne nous desaltere plus!
Auusi incroyable que cela puisse paraitre mais 2 jours apres ses hautes temperatures une vague de froid surgit du sud, de 40 degres nous voila redescendu a 18, un peu brutal comme changement, ma goutte au nez constante durant ma traverse de la patagonie est revenu!
Apres de longues lignes droites ennuyeuses a mourir dans une enorme vallee, nous retrouvons des Quebradas ( Gorges) et apres une discussion avec les gens du village on apprend qu'il y a des sources thermales pas tres loin d'ici.
Nous repartons pour 4 kms de piste en direction des montagnes, decor de reve, de grandes parois sedimentaires de couleurs ocres et jaunes nous font face, la source y est juste au pied.
L'eau a 37 degres est drainee dans des petits bassins, nous passerons la un journee a nous detendre comme jamais!
A part cette belle surprise de la nature, le paysage ne va pas beaucoup evoluer, des plaines gigantesques entourees de sommets culminant a plus de 4000 metres d'altitude.
Il ne nous faudra que 5 jours pour traverser "Catamarca".
Nous croisons rapidement le nord de la province de "Tucuman" en une journee et nous voila projeter dans notre avant derniere province : "Salta"
Nous traversons des petits villages ou l'artisanat en ceramique et la fabrication de vetement en laine y est roi.
Nous sommes sur la route des incas, on peu aller visiter quelques ruines qui sont rester en bonne etat. Nous montons en altitude et notre premier arret se fera a "Cafayate", petit village touristique entoure de montagnes.
Nous somme aussi sur la route du vin, ici aussi comme dans la province de "Mendoza" on y trouvent de nombreux vergers et un grand nombres de vignobles.
Etant donne qu'il ne pleut jamais dans la region on pratique ici la culture par irrigation. C'est d'ailleur assez paradoxale d'appercevoir ses cactus gigantesques se fondrent dans ce paysage de vigne a perte de vue!
Nous nous reposons dans un camping et faisons la connaissance du groupe d'argentins qui parcourent le continent en stop en sac a dos. Nous festoirons comme il se doit notre rencontre!
L’un d’entre eux est tatoueur et se balade avec son materiel, une bonne occasion pour en profiter car j’avais bien l’intention de marquer le coup de cette traversee de l’Argentine qui touche a sa fin.
Nous troquons notre savoir faire, un tatouage contre un bijou et me voila en train de me faire marquer a vie sur un banc, dehors, dans un camping pendant qu’un barbecue se prepare,un grand moment completement improbable!
Avant de repartir nous recroisons un couple d’Argentins rencontré quelques semaines auparavant, une chtite photo de groupe avec tous ses gens sympathiques et nous reprenons le chemin de la naturaleza.
De Cafayate a San Antonio de los Cobres
Nous remontons la vallee “Calchaquie” en direction de “Cachi et la ca ne rigole plus,170 kms de piste qui va nous faire grimper a 2280 m d’altitude .C’est la meme route qu’a emprunte le Paris-Dakar 2014 et c’est pas pour rien!
Les paysages sont epoustouflants, nous traversons succintement une multitude de quebradas aux multiples couleurs. Le seul probleme est la piste, pleine de cailloux et sableuse qui nous laisse croire que notre roue arriere est crevee, un calvaire!
On n’avance pas et devons pousser le velo la moitie de la journee. En plus de ca le vent de face s’invite au voyage,resultat 35kms par jour et les premieres larmes de desespoir pour Karen!
Nous arrivons a “Cachi”, village etape touristique et pittoresque plante le long du “Rio Calchaquie” avec une superbe vue sur le “Nevado de Cachi “ qui culmine a 6380m d’altitude et qui est la source de cette incroyable vallee fertile.
Nous recroisons par hasard pour la 3eme fois du voyage notre couple d’Argentins Paola et Pablo qui voyagent en camions et qui ont fuient la capitale pour changer de vie!
Apres une bonne journee de repos en leur compagnie, nous repartons pour une nouvelle etape, direction “San Antonio de los Cobres”, 140 kms de piste toujours sur la route 40 et surtout un col a passer et pas n’importe lequel : Le plus haut col de notre vie de cycliste, el abra del Acay qui culmine a 4895m d’altitude……..ca va pas etre fácil!.
Nous continuons a remonter la ” vallee Calchaquie” et a suivre le fleuve, passons dans des paysages epoustouflants, rencontre unique avec un petit bout de mamie, Anastasia,74ans qui vit seul dans sa maison en Adobe (melange de terre et de paille) au bord de la route , nous y faisons notre pause midi et echangons beaucoup d’amour .
Nous nous endormons au pied d’un arche naturel apres nous etre enfonce dans un canyon de roche sedimentaire de couleur ocre.
Malgres les efforts intense de la journee a cause du vent qui n’en finissait plus, ce fut que du bonheur!
Nous nous offrons un bout de mouton taxe chez un agriculteur du coin avant d’entamer la douloureuse montee et nous voila partis pour 1800m de denivele et 30 kms de piste.
Les virages se succedent et ne semblent jamais s’arreter, le paysage est completement lunaire, nous nous faufilons entre 2 monstres montagnes de 6000m d’altitude don’t” la montagne d’Acay” classe monument nationale de part ca beautee (etonnant pour une montagne non?)
Nous pensions en finir en une journee mais l’altitude et la difficulte a pousser le velo va nous faire poser la tente a 150 m du col! A 4750m autant vous dire que ca caille et en plus de ca ne nous etant pas acclimate a l’altitude, je me chope un mal de crane tellement fort qu’a 3h30 du matin ne pouvant pas dormir et nous inquietant de mon sort nous decidons de plier bagage et sous une pleine lune etincelante et en machant de la coca (pour le mal d’altitude) nous finissons tant bien que mal ce satane col!
Malgres la beaute du lieu , a bout de souffle, nous arrivons enfin apres 2h30 d’acharnement au plus au point de la route 40 a 4895m!! un bel exploit physique!!
Nous ne trainons pas au sommet, le jour va se lever bientot et nous sommes a l’heure la plus froide de la nuit. Karen a les doigts qui commencent a geler ce qui peut etre dangereux!
Apres 30 kms de descente et la chaleur qui se fait resentir, nous laissons derriere nous cette aventure et faisons une halte bien merite a “San Antonio de los Cobres”.
Bien reposes, nous enfourchons nos velos en direction d’une toute autre etape,on en a finit avec la montagne.
Nous roulons en direction du desert de sel des “Salinas Grandes” situe dans la province de “Jujuy”, derniere etape de l’Argentine.
En plus de l’aridite, nous roulons sur une piste “Tape cul”ou apellee “tole ondulee”!! Un calvaire pour le cycliste et les velos.
Depuis la descente du col nous sommes sur un altiplano a 3500m d’altitude.
Apres 100 kms de galere nous arrivons a destination, un desert de sel entoure de montagnes et de lagunes ou vivent de nombreuses mules, vigognes et lamas (plat typique de la región).
Les 100 kms de piste restante etant apparemment pire, nous biffurquons sur une autre piste, la ruta 11 qui s’avere une peu moins ondulee mais plus sableuse, une autre forme de galere!
L’avantage c’est que nous traversons des petits villages pittoresques ou il ne passe presque personne et cela va nous permettre de nous ravitailler plus facilement et d’etre seuls au monde.
Les gens ici travaillent sur le salar et vivent de la confection de vetements traditionnels en laine de lama bien evidemment!
Petite pause au village de “tres Morros”, une eglise et une dizaine de batisses en terres, nous faisons la rencontre d’Ascension Castillo, une grand mere de 73 ans qui vit la avec toute sa famille, on echange un rouleau de PQ contre du pain maison et nos routes se separent.
Apres quelques heures de tole ondulee nous nous faisons inviter a manger au petit village de “Casabindo” avec Daniel et sa famille.
Il nous explique que l’eglise est la toute premiere construite par les colons au 17eme siecle et que ce village est aussi connu car a la date du 15 aout a lieu une sorte de “corrida” mais differente de celle connue en espagne, ici on ne sacrifit pas le taureau mais on doit recuperer des pieces de monnaies accrochees entre les cornes de la bete; un peu moins trache!.
Apres cette belle rencontre nous retrouvons l’asphalte et la civilisation .
510 kms et 15 jours de piste traversee, pour le plus grand bonheur de nos dos et de nos chers velos.
Nous enchainons les 80 derniers kms qui nous separent de la frontiere et nous foulons le 15 Septembre apres 4 mois et 21 jours de pedalage, 6768 kms parcourus et une tres grande emotion les terres boliviennes.
Nous laissons derriere nous cette premiere grande etape et ses argentins qui nous manqueront, une nouvelle aventure commence !
(6768 kms pour ma part......)
A bientot pour la suite du voyage…a nous la Bolivie !
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