BOLIVIE
De Villazon A Santa Cruz :
Apres 3 jours passes a Villazon, ville frontaliere bolivienne avec ses odeurs de friture , ses vendeurs ambulants a tout va et une petite indigestion pour Karen (trop gourmande) nous retrouvons assez rapidement une piste bien pourrie descandant dans un canyon gigantesque afin d atteindre une vallee sans nom !
En Bolivie, dans les sentiers battus pas de panneaux, pas de direction, les campesinos (agriculteurs) sont nos seuls indicateurs, on nous parle en heures de routes, jamais en kms !
Nous remontons la vallee afin d´ atteindre de nouveau un col a 4000 m qui nous laisse entrevoir des lagunes perdues au milieu des montagnes. Dans les communautes que nous traversons les gens sont adorables et admiratifs, ils ne voient jamais de touristes ici.
Nous squattons tantôt un marche, tantôt des maisons en adobe abandonnees...
Apres 4 jours de naturaleza nous voila a Tarija, une ville etape assez grande mais agreable ou l´on trouvera tout ce que l´on cherchait depuis longtemps (pieces de velo etc.....)
Nous sommes, apres une descente jubilatoire bien meritee de 30kms, brutalement arrives dans un univers chaud, humide, fruite et avec des gens en short !
Nous repartons de Tarija dans un paysage de nouveau montagneux, un enieme col et une chouette rencontre avec des campesinos, nous partagerons le repas et la chambre dans leur petite bicoque en terre. Poules, chevres, cochons, vaches, mules, chiens et une ribambelle d´enfants vivent ici le plus simplement possible. On est cuit mais content!
Nous repartons pour une ultime descente de 30kms et laissons enfin definitivement derriere nous le climat sec et aride pour un climat tropical, changement radical de paysage fini les cactus et place a la vegetation luxuriante !!!
Apres 150km de pistes dans un environnement tantot humide et frais en altitude et tres chaud en bas de vallee, nous subirons la nos ultimes cols en pleine jungle bolivienne afin d´atteindre la ville de "Villamontes"
Apres 3 mois sans une goutte de pluie cela nous fait bizarre de retrouver les odeurs et les sensations de moiteur dus a un fort taux d´humidite dans l´air.
On retrouve enfin le bon vieux bitume et le plat pays. Nous avons la chance de croiser sur la route un toucan, serpents, araignees et une petite famille de singes, plus aucun doute, nous sommes aux portes du Bresil !
Petite invitation de fransisco afin de poser la tente dans son petit village et nous voila repartis en direction de "Santa Cruz de la Sierra"
Grosse ville etape ou nous nous delestons enfin de tout le materiel hivernal, reposons nos cuissots pendant au moins une bonne semaine et preparons la suite du voyage en direction de l´Amazonie Bresilienne.
Les cartes sont peu precises et de plus la faune va nous obliger a dormir en hamacs et moustiquaires, une nouvelle logistique de voyage s´impose !
Partout dans le pays, de nombreux drapeaux en faveur du parti d'Evo Morales sont brandis sur la plupart des maisons , ici on affiche pleinement son opinion politique sans jugement. les elections presidentielles ont lieu ce dimanche 12 Octobre, le vote ici est obligatoire.
Evo, Socialiste democrate ,s'il est elu va effectuer sont troisieme mandat.
Ancien campecinos, il lutte contre l'extreme pauvrete qui touche plus de la moitie de son pays.
De nombreux projets sont mis en place pour aider les communautees (eau potable, electricite) et pour tenter de maintenir l'economies qui est faible ( La bolivie est le pays le plus pauvre d'Amerique Latine) malgres les nombreuses richesses ( minieres, gazieres ,petrolieres.....)
De Santa Cruz a San Jose de Chiquitos :
Nous faisons halte dans un petit hotel pas cher et sympa "El Varadero" ou s'arretent les artisans de la rue et autres jongleurs, monocyclistes ou illusionnistes a la recherche d'un peu d'argent afin de continuer leur periple autour de l'Amerique Latine. Ambiance plutot festive ce qui ne nous fait pas de mal.
Apres une dizaine de jours a parcourir de long en large Santa Cruz, cette ville cahotique qui est la plus grande ville et la plus peuplee du pays, nous avons accomplis toutes nos missions, de l’envoi d’un colis a la reparation de nos velos.
Nous laissons derriere nous ses kms de marche, ses labyrinthes interminables de poulets, de jus de fruits, de vaiselles, d’enceintes ( toutes allumees a fond bien sur ), de vendeurs ambulants, de klaxons a tout va………….
Nos petits marches Francais sont tellement ridicules a cote et tellement structures !
Nous reprenons la route pour 300 kms d’asphalte jusqu’au village etape de San jose de Chiquitos.
Malgres nos reveils a l’aube la chaleur nous assomment et les camions nous font redoubler de vigilance.
Deshydrater on boit avec delectation le soda “popular” du premier village traverse. impossible avec cette chaleur de rouler entre 12h et 16h,.
Dans les deux villages traverses nous nous faisons gentillement inviter a poser nos hamacs a l’ombre des arbres et a profiter de nos apres-midi.
Dorenavant nous ne roulons que le matin!
La route chaude et rectictiligne nous reserve de grande surprise et nous laisse observer toutes sortes d’animaux, c’est certain on s’approche de la jungle.
Petite surprise a 7h du matin, un bebe jaguar va traverser la route juste devant nous, completement incroyable !
Malheureusement nous observons un bon nombres d’animaux ecrases au bord de la route, jaguars, araignes , une couleuvre gigantesque qui bougait encore, des perudos (Pas celui que l’on connait mais une especes de tatou du coin avec une queue pointue et une carapace)
Nous arrivons a San jose de Chiquitos, village historique classe a L’UNESCO de part sa magnifique eglise en pierre construite par les missionnaires jesuites en 1696 et de son site archeologique de “Santa cruz la vieja “riche en histoire.
On y apprend que dans une semaine une fete traditionnelle aura lieu de ce fait, on decide donc de rester dans le coin et de se trouver un petit job afin de s’impregner un peu de la culture Bolivienne.
On revait depuis longtemps de se baigner, c’est chose faite car nous nous faisons embaucher comme employe polyvalent autour d’une piscine planque a 4 kms du village au beau milieu de la jungle.
Un vrai petit coin de paradis!
Toucans, singes, lezards, tarentules, ecureuils, peruches, capibara (plus grand rongeur du monde trouver un matin en train de nager dans la piscine), crapaux monstrueux, serpents , des miliers de papillons de toutes les couleurs et d’insectes en tout genre vont nous accompagner durant notre travaille.
Nous dormons en hamac dans une grande piece vide appele le salón avec bien entendu une moustiquaire qui est obligatoire par ici car nos amis moustiques sont aussi de la partie!
A la nuit tombe des milliers de bruits stridents se font entendre, le monde de la nuit ce reveil !
Le chef des lieu Carlos, que l'on surnomme monsieur propre mais avec des cheveux (Ref. a la pub) a 67 ans. Il n’en parait pas plus de 50 et nous apprend qu’il a vecu an amazonie pour chasser les tigres.Un vrai personnage qui serai trop long d'expliquer.
Il va nous en apprendre beaucoup sur les differents danger de la faune locale ce qui n’est pas plus mal pour la suite de notre periple et notre traverse de l’Amazonie.
Nous quittons donc a ce jour apres plus d’un mois notre petit paradis , son village et tous les gens avec qui ont commencais a tisser des liens.
Une seul petite deception, le chef des lieu s’est avere au fil du temps etre un gros radin avec une sale reputation dans le village, effectivement on n’a pas eu tout ce que l’on avait exige au depart mais bon ici on ne se plaint pas c’est comme ca.
On gardera de cet endroit un magnifique souvenir, une grande hosmose avec la nature, on a apprit avec le temps a reconnaitre le bruit de animaux .
Travailler avec les boliviens est quelque chose de pas banal n’ont plus, on a pas du tout la meme facon de travailler et de penser mais c’est tres interessant !
Nous repartons pour de la piste au milieu de la jungle en direction du Nord-Est et de la frontiere bresilienne .
De San Jose de Chiquitos au............Bresil
Qu'il est bon de reprendre la route apres cette grosse pause de plus d'un mois et demi qui nous a paru une annee!
Petit probleme non negligeable, mon rechaud a essence ne fonctionnant plus car ici le carburant est coupe a l'ethanol, nous sommes contraint de faire du feu afin de cuisiner ce qui n'est pas toujours evident avec cette saison des pluies qui arrive de plus en plus vite.
Apres avoir recueillis de nombreuses informations concernant notre envie de traverser le Bresil par la fameuse "Transamazonienne", il s'avere que la route est completement impraticable de decembre a abril du coup un changement de programme s'impose malheureuseument, nous irons quand meme bien entendu en amazonie mais par un toute autre route!
Nous nous arrettons dans une communautee a 45kms de San Jose de Chiquitos,c'est les vacances scolaires, une fete de village est organisee, nous avons le droit a de la musique durant toute la nuit a fond de cale et a notre bout de cochon grille. Un delice mais on a pas dormi de la nuit!
La route droite joue les montagnes russes en longeant des marecages et de la foret vierge.
L’air est tres chaud et humide et tous les jours on a le droit a de la grosse pluie tropicale.
De temps en temps nous pouvons observer des hectares de terres cultivees : ce sont les terres des Mennonites, de confession chrétienne issue de la Réforme protestante fondée au XVIe siècle par le Néerlandais Menno Simons, ils se sont aussi installes en bolivie depuis de nombreuses annees.
Ils possedent des miliers d’hectares de terres et asurent un % important de la production agricole Bolivienne (viande, lait ,cereale ,fromage….). Ils vivent en colonies, avec leurs propres lois, eglises, en marge de la societe , en totale autarcie et pour le pluspart vivent a l’ancienne et refusent le progres (pas d’electricite et charrette pour ce deplacer)
Ils sont vetus pour les hommes d’une salopette et d’un chapeau et pour les femmes d’une longue robe sombre avec des collants blancs.
Exactement comme dans » la petite maison dans la prairie » un contraste hallucinant avec nos petits Boliviens !
Avant notre arrive au village de « San Miguel de Velasco », nous faisons la rencontre de Fransisca et Domingo, un petit couple de paysan d’une soixantaine d’annees, et passons la nuit chez eux.
Ses gens respirent l’amour et la douceur de vivre ! Apres une bonne nuit de repos (meme si le coq s'est mis a chanter a 4h du matin), ils nous offrent des empanadas pour grignoter sur la route et la petite « mamita » fransisca nous souhaite bon voyage en versant de chaudes larmes. Trop touchant, karen fait de meme !
Sans l’appel de la route,nous serions restes toute l’eternite dans ce havre de paix!
Nous passons a «San Raphael de velasco », village inscrit au patrimoine de l’UNESCO avec son eglise du 17eme siecle aussi construite par les missionnaires jesuites et faisons une petite halte dans la communaute de « San Miguel de Velasco » dans la famille de « Fransisco »
Encore une fete de village et cette fois ci c’est pour la vierge de « Cotoca » qui serais apparemment apparu un jour a travers une colombe vers le ville de Santa Cruz .
Nous festoyons avec une partie du village et avons le droit a de la musique du juke box Bolivien appele « La Rockola » jusqu’à tard dans la nuit.
Une sacre machine, 40000 titres avec la video integree , il y en pour tous les gouts et toute les annees !
50 kms plus tard nous nous offrons une petite pause bien meritee a « San Ignacio de Velasco », aussi classe patrimoine mondiale pour son eglise et son histoire.
De la nous devons nous organiser pour trouver la route qui nous menera a la frontiere Bresilienne.
Pas facil du tout car les cartes ici ne sont pas precises et les panneaux n’existe pas alors autant dire que lorsque l’on s’engage sur une piste il vaut mieux avoir preparer sa route avant !
L’idee est de passer les fetes au Bresil, d’apres mes calculs nous y seront d’ici une petite semaine!
C'est la saison des mangues alors je sais pas pour vous mais moi c'est mon fruit prefere, gros gavage, ici ils les laissent pourrir tellement il y en a ! La vie est belle..............
Nous devions au depart passer au Bresil par la frontiere de "San Matias" mais tous les gens nous la deconseille fortement car c est le passage des narcotrafiquants et de trafique en tout genre, on y recense de nombreux braquages.
Du coup l idee est de ne rouler que 100 kms sur cette route et de rentrer au Bresil par les pistes au niveau du village de "San Vicente".
Apres 3 jours de route a passer entre les goutes et a etre accueillis par nos dernieres familles boliviennes toutes autant adorables les unes que les autres, nous arrivons donc a notre derniere communaute bolivienne " San Vicente " et nous nous engagons sur une petite piste sabloneuse en direction du Nord : Nous voila sur les terres Bresilliennes dans la region du " Matto Grosso do Norte".
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